Rubrique : La Basse Cour du Nord
Catégorie : Le patrimoine - PIGEONS
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LE BISET , ANCETRE DU PIGEON DOMESTIQUE ?

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Le Biset
sur des gravures tirées des ouvrages de Buffon.

Texte tiré du livre de F. Liebaert , Traité d'Aviculture régionale :

LE BISET

On enseigne et l'on admet que le Biset sauvage est la souche originelle de nos pigeons domestiques. On nous en donne la preuve par le fait que les hybrides ou métis provenant de toutes les races domestiques du pigeon sont indéfiniment fécondes, que les signes distinctifs du Biset, telle la couleur bleu - ardoise, les reins blancs, la barre foncée terminale de la queue, les plumes des côtés entièrement bordées de blanc à leur base et, enfin, les barres noires des ailes, sont parfaitement développés chez les oiseaux de race pure appartenant à toutes nos races domestiques.
D'autre part ,lorsque l'on croise des pigeons appartenant à deux ou plusieurs races distinctes, n'offrant que la coloration bleue, ni aucune des marques relevées ci-dessus, les produits de ces croisements se montrent très disposés à acquérir soudainement ces caractères.
( Darwin : De l'origine des espèces. )

Oiseau sauvage, à l'allure élégante et fine , au vol rapide , et à l'aspect farouche , LE BISET DE ROCHE (Columba liva) est considéré comme étant la souche de toutes les races de pigeons domestiques, quelles que soient les déviations qu'elles présentent.
C'est un pigeon extrêmement répandu,un peu partout, en Asie , en Afrique; mais c'est en Perse et en Egypte qu'on en voit le plus. D'une constitution robuste, le biset est le moins domestiqué de tous les pigeons c'est celui qui a conservé le plus d'indépendance et de sauvagerie.
Il peuplait autrefois tous les colombiers seigneuriaux et se trouve encore de nos jours assez répandu dans les campagnes et même dans les grandes villes où il a su s'acclimater peu à peu à la vie bruyante. Le biset ne perche pas et ne niche pas dans les arbres ; il affectionne tout particulièrement les roches et les vieilles pierres des monuments anciens. Les voûtes des ponts, les clochers d'églises ; à Paris, l'Arc de Triomphe et Notre - Dame en abritent de multiples couples : les pigeons de la place Saint - Marc à Venise sont aussi des Bisets.

Le Colombin , le Bizet et ses pigeonneaux , d'après le livre de Naumann ( Chasse et Pêche du 10 octobre 1897 ).






LE PIGEON COLOMBIN

Le pigeon colombin est cavernicole, c'est-à-dire qu'il dépose ses œufs dans une cavité, trou d'un arbre, creux dans un rocher, voire même terrier de lapin. Le colombin recherche sa nourriture presque exclusivement au sol, se nourrissant de graines ainsi que des feuilles de trèfle, de colza ou de chou.
Au milieu d'une troupe de ramiers des silhouettes plus fines se dessinent. Des pigeons colombins accompagnent ces ramiers pendant leur long voyage migratoire vers les quartiers d'hivernage. En nombre moins important, ils passent souvent inaperçus.Leurs migrations s'effectuent aux mêmes périodes que les ramiers, octobre pour la migration post - nuptiale , et mars pour la migration prénuptiale.
Au printemps, le pigeon colombin doit satisfaire une exigence bien particulière : trouver une cavité pour y installer son nid. Contrairement au ramier, en effet, il dépose ses 2 œufs blancs dans un trou d'arbre, naturel ou déjà creusé par un Pic noir, dans un creux de rocher ou dans une carrière. Certains, le long des côtes, se contentent même d'un terrier de lapin !
Cette nécessité cavernicole est une limite importante au développement démographique de ses populations. Dans les exploitations forestières, les arbres creux ne trouvent que peu de crédit aux yeux des gestionnaires. Aussi les densités de pigeons colombins ne sont-elles jamais très élevées, à l'exception de ceux qui ont choisi de s'établir dans les vieux parcs de quartiers résidentiels de grandes villes. Pas plus que le ramier, le colombin n'est un grand architecte. Quelques brindilles superposées lui servent de nid. Cette construction lui prend tout de même une bonne semaine. La saison de reproduction débute en général fin mars et se termine dans la deuxième quinzaine d'août. Le pigeon colombin compense sa faible production en œufs et sa grande sélectivité dans le choix du site de nidification, par une succession de couvées. L'élevage de la première, nichée s'achève à peine, que la deuxième ponte est en route. Le plus souvent 3 couvées sont menées à bien, parfois 4.

Ci-contre : Stock-pigeon ( pigeon colombin ), gravure tirée du livre de SHAW.

DESCRIPTION:

* ASPECT, FORME, TAILLE :
Plutôt petit. Longueur variant entre 35 et 39 cm.* TETE et COU : bleu - ardoise clair.
* BEC :
Jaune pâle avec la base rosée.* OEIL : Rouge - brun foncé ( oeil de vesce).
* GORGE :
Avec reflets verts et violets cuivrés. Cou bleu.
* CORPS , PATTES , POITRINE :
Bleu terne.* VENTRE : Bleu terne.* DOS : Gris - bleu foncé.* CROUPION : Bleu clair.
* AILES :
Bleu - ardoise , marquées de deux taches noires , formées par les premières grandes rémiges, qui sont noires , bordées de blanc , et par les autres rémiges , qui sont gris - bleu sombre ,avec l'extrémité noire. L'une des taches est sur les pennes moyennes et l'autre sur les grandes couvertures.
* QUEUE :
Assez courte, de couleur bleu - ardoise allant en s'assombrissant jusqu'à l'extrémité, qui est noire. Le dessous de la queue , près de l'extrémité , est traversé par une barre gris clair.
* PATTES :
Lisses ; Pieds rouges. Ongles noirs.
* PLUMAGE :
De couleur bleu gris. Couleurs moins nettes chez les jeunes.




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