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Le Pigeon Boulant
Le Boulant Lillois
Des pigeons " grosses - gorges " comme on les désignait autrefois.
Le Lillois est un des plus anciens. On l'appelle alors le petit "
indigène " ; il était élevé dans les Flandres aussi bien françaises que
belges. Les premiers auteurs qui appliquèrent le nom de Boulant furent
Boitard et Corbie en 1824. Au temps où le nom de " Claquart Lillois "
lui fut donné , Lille aux yeux surtout des auteurs qui le décrivirent ,
et qui étaient d'expression farnçaise , Lille disons - nous , c'était
la Flandre.
Or , on connaissait la Flandre en ce temps , tandis que le mot Belgique
ce n'était qu'une bien vague expression géographique. Pourquoi ce
qualificatif de Lillois ? Sinon parce qu'à cette époque , Lille était
considérée comme la ville la plus importante , et le centre de la contrée
qui s'étendait depuis la Somme jusqu'à Anvers au travers les Flandres ,
où se trouvait l'aire de dispersion originelle des Boulants Français.
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Pour son standard et sa description, bornons-nous à ce qu'a établi,
en juillet 1907, le Pigeon Club français. L'autorité et la compétence
de ce club sont assez reconnues pour que toute décision émanant de
lui soit officiellement admise et suivie.
Le pigeon boulant Lillois était très connu autrefois ; il a été détrôné
par le boulant d'Amiens et on ne le rencontre plus que très rarement.
Originaire des environs de Lille, il n'existe pour ainsi dire plus dans
le Nord de la France. On le cultive encore dans certaines régions de la
Belgique, où il a dû céder le pas aux boulants gantois. Il est beaucoup
plus petit que le boulant d'Amiens et ne mesure que 36 centimètres ;
la hauteur des pattes est en proportion. La boule est plutôt ovale que
ronde, la partie supérieure de la boule étant un peu plus développée.
Les tarses et les doigts sont toujours nus. Ce qui le distingue également,
c'est son plumage, qui revêt les couleurs suivantes , blanc, bleu barré
noir ou barré blanc, noir, rouge, jaune, ces trois dernières couleurs
unies ou barrées de blanc, et enfin, le boulant tigré, qui est moucheté
de noir sur fond blanc, avec vol et queue noirs.
C'est, en réalité, une forte réduction du boulant d'Amiens, comme, en
Angleterre, le pigmy est une réduction du pouter.
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Le Boulant d' Amiens
Nous donnons, afin d'appuyer l'exactitude et l'autorité des termes
du standard officiel du boulant d 'Amiens, décrété par le Pigeon
Club français et que nous avons publié dans le n° 52 (25e année) de
Chasse et Pêche, un extrait, concernant ce sujet, d'une lettre que
nous écrivit, en décembre 1906, M Krauss.
Nos lecteurs verront, en comparant ces deux documents, émanant des
meilleurs connaisseurs de la race, que leurs opinions concordent sous
d'autres expressions et que l'un et l'autre attachent aux mêmes
points la plus grande importance.
Malgré que les meilleurs sujets soient partis à l'étranger, cela
n'empêche que le type du boulant français ne reste gravé dans
toutes les mémoires et si le boulant anglais lui ressemble aujourd'hui
beaucoup, il existe toujours pour les connaisseurs une assez grande
différence.
CONCLUSION :
La plus grande valeur est donnée par nous au type, qui doit être comme
suit :
" Le corps très mince.
" Les ailes croisées sur le dos, les épaules hautes.
" La boule bien détachée, plutôt un peu longue que tout à fait cylindrique, mais qui,
avec le derrière du cou bombé, peut former une boule ronde.
" La partie du corps, de la tête jusqu'à la cuisse avec le bréchet, aussi longue que
possible.
" Les pattes fines très rapprochées l'une de l'autre.
" La partie comprise entre le pied et le genou aussi longue que possible.
" Les cuisses saillantes, ce que les Anglais considèrent comme un défaut pour les
boulants anglais.
" Le derrière avec la queue assez court, la queue ne doit pas traîner et empêcher le
pigeon de se tenir droit.
" Les cuisses doivent plutôt avoir du duvet que des plumes, mais nous ne disqualifions
pas un oiseau qui a quelques petites plumes à la jambe ou aux doigts.
" Les pattes aussi peu emplumées que possible.
" L'ensemble de toutes ces caractéristiques doit former le boulant français.
" Quant au plumage, il y avait autrefois de très jolis tigrés, ainsi que des jacobins ;
ces deux couleurs ont entièrement disparu, mais nous serions heureux de pouvoir leur
ouvrir à nouveau des classes s'il était encore possible d'en trouver.
Henri Liebaert
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