On raconte que les habitants des villages des Flandres, eurent
bientôt fait de tirer parti de cette curieuse aptitude, et
qu'ils organisèrent, pour passer les longues heures des
dimanches après-midi, des concours de Speelderke.
Ils se réunissaient dans une salle de cabaret, formaient
cercle et installaient une femelle Speelderke au centre,
puis on donnait la liberté à un , ensuite à un autre, et
celui qui avait fait le plus grand nombre de cercles autour
de la femelle était proclamé vainqueur.
Naturellement, ce petit jeu donnait lieu à des paris, et plus
d'un campagnard quittait la salle le gousset vide. Encore une
des multiples formes de la passion du jeu !
Dans certaines communes, les tournois s'organisaient entre une
demi-douzaine d'amateurs, tantôt en ville, tantôt dans l'une
ou l'autre ville voisine, car les grandes sociétés et les
grandes expositions n'existaient pas encore.
Les pigeons étaient portés par couple dans un sac. Ces concours
n'avaient pas lieu dans une salle, le soir, à la lumière, mais
le jour en pleine place publique.
La femelle était placée dans un petit panier à claire-voie,
le mâle seul était lâché et celui qui abandonnait sa femelle ne
valait rien, il était mis hors concours. Il y avait des
Speelderkes qui faisaient de 5 à 10 tours avant de se poser
sur le panier.
Mais , petit à petit , les Speelderke des campagnes flamandes
dégénérèrent ; on s'en occupa moins, et ils ne furent bientôt
plus que de simples pigeons de ferme.
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Le pigeon RINGSLAGER