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Le patrimoine : La page Volailles |
Le Combattant du Nord
HISTORIQUE.
Race très ancienne , l'archétype de la volaille du Nord. On cite son existence du temps de Jules César, lequel découvrit les combats de coqs en envahissant la Gaule…
Depuis 1883 la race est admise aux expositions.
L'Eleveur du 13 nov. 1892
"De temps immémorial on connaît dans le Nord de la France une Race de coqs que l'on élève spécialement pour les combats,
car ce genre de sport, depuis si longtemps en honneur, est toujours l'objet de la passion de nos compatriotes de la
Flandre , et est toujours pratiqué, quoique parfaitement défendu ..".
Grands Combattants du Nord ( Source des textes : Fernand LIEBAERT )
Les coqs de cette race sont de vrais spadassins et des batailleurs par excellence, ils ont toujours été élevés par les amateurs en vue des combats de coqs si renommés
dans le Nord de la France. C'est une des plus belles, des plus rustiques et des plus intéressantes races qui existent, et elle est aussi très productive. Les poussins
s'élèvent assez rapidement et donnent des poulets de grains à la chair délicate. Les coquelets, vers l'âge de deux mois, se battent déjà avec acharnement ; mais à cet
âge les coups sont bien inoffensifs. C'est une des meilleures de nos races locales. Il est rare de rencontrer dans le Nord une petite maison dans la campagne, sans voir
près de l'habitation, un coq Combattant au milieu d'une dizaine de poules de race commune. Ces coqs appartiennent à des Coqueleux qui les mettent là en pension, ne pouvant
les tenir chez eux. En regardant attentivement le coq aussi bien que la poule Combattant du Nord, il est facile de voir que, contrairement à ce qu'ont prétendu quelques
aviculteurs, qui en ont fait une monographie plus ou moins erronée, cette volaille n'est le produit d'aucune race étrangère, car elle n'emprunte aucune forme à celles dont
on voudrait la faire descendre. Aussi des écrivains peu observateurs, lui voient des formes de Malais mitigées par celles du Grand combattant anglais.
On ne saurait prétendre cependant que notre race de Combattants soit la même qu'il y a quelques siècles ; il est au contraire certain qu'elle a subi des améliorations, car,
de tous temps, les Coqueleux ont été fort passionnés pour les combats de coqs et l'amélioration de leurs favoris a dû être une des grandes occupations de leurs loisirs.
D'ailleurs, il est impossible de trouver la figure d'un Malais chez un Combattant du Nord. Si l'on fait un mariage de Malais et Combattants anglais, on retrouve
immédiatement le Malais dans les produits et on a beaucoup de peine à y retrouver le Combattant anglais.
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Malheureusement les Coqueleux ont toujours élevé leurs volailles sans s'inquiéter de la variété des couleurs, ils ne voyaient que les qualités belliqueuses de
leurs sujets; il s'ensuit qu'un amateur trouvant à acheter un joli coq et une très belle poule de la variété dorée est tout surpris de voir parmi la progéniture
de cet accouplement des poussins de la variété argentée, noire ou même blanche.
Depuis 1889, cette race, sur la demande de plusieurs amateurs de la région, fut admise à avoir des classes spéciales aux expositions organisées à Lille, Roubaix,
Tourcoing, Armentières, etc. Cet exemple a été suivi par les sociétés du centre de la France et celles de la Belgique.
Le standard officiel fut établi en 1898 par les Aviculteurs du NORD.
STANDARD - CONSIDERATIONS GENERALES
La forme du coq doit être ronde et non anguleuse comme celle du Malais ou du Grand combattant anglais d'exposition, son port est droit, sans raideur ; sa démarche
est élégante. Le regard est ardent, il défie mais n'est pas cruel. L'attitude générale exprime la force, l'élégance, l'énergie et la bravoure. Le coq Combattant du
Nord réunit toutes les conditions voulues pour en imposer aux autres volailles et être le roi de la basse cour.
Par sa conformation, on voit que cet oiseau est destiné à combattre à l'arme d'acier, c'est-à-dire à donner des coups (joutes) dans la poitrine, tandis que les malais,
japonais ,et autres races de combat sont bâtis pour le combat à l'éperon naturel et doivent toujours frapper à la tête.
Il n'est pas question , parmi ces derniers, du Grand Combattant anglais, type moderne, cet échassier des expositions, qui n'est bon qu'à donner de l'ennui aux
éleveurs. Les coqs Combattants du Nord sont non seulement combattants de premier ordre, comme structure et forme mais ils possèdent les couleurs les plus riches.
Les paysans les appellent coqs faisans.
Tête : Large et assez allongée, très forte à sa jonction avec le cou.
Bec : De moyenne longueur, gros à sa base et légèrement recourbé à la pointe.
Yeux : Grands, brillants, à fleur de tête, pleins d'expression et de même couleur.
Crête : Simple, droite, régulièrement dentelée, d'un tissu fin rouge vif. On la coupe à l'âge de six à sept mois à environ 1 centimètre du crâne.
Barbillons : Moyens d'un tissu fin et rouge vif ; on les coupe aussi très près de la tête.
Oreillons : Peu développés, à tissu fin, rouges, s'attachant aussi près que possible de la crête et des barbillons ; ils sont également coupés vers l'âge de
six mois. Joues : De couleur rouge vif, d'un tissu fin, se confondant avec la crête et les barbillons ; elles sont garnies de très petites plumes.
Cou : Assez long, un peu arqué, très fort à sa jonction avec le corps , garni d'un camail fourni dont la base couvre bien les épaules.
Poitrine : Large et très développée, indice d'une constitution vigoureuse, l'os de la poitrine (bréchet) bien droit.
Corps : Gros et large, incliné en arrière. Ailes : Bien serrées au corps, tendant à se rencontrer sous la queue, arrondies, couvrant
bien les cuisses et garnies de plumes très dures. Dos : Assez court, plat, large aux épaules et s'amincissant vers la queue.
Reins : Larges, abondamment garnis de lancettes souples et assez longues. Abdomen : Petit et serré.
Queue : Large, courbée, fermée, détachée du croupion, un peu relevée, garnie de longues faucilles ; la tige des plumes caudales forte et dure.
Cuisses : Fortes, musculeuses, de moyenne longueur. Entre- jambes : Les jambes doivent être bien écartées l'une de l'autre.
Tarses : Forts, de moyenne longueur, les écailles lisses et bien serrées, l'os des tarses ne doit pas être plat, les éperons robustes, bien sortis et
placés bas. Ces éperons sont sciés dès la première année, à un centimètre et demi des tarses.
Doigts : Au nombre de quatre, gros, longs, bien écartés, munis de longs ongles, le doigt postérieur bien en arrière et posé à plat sur le sol.
Poids : 8 à 10 livres (4 à 5 kilos). Taille : 55 à 60 centimètres.
POULE CONSIDERATIONS GENERALES. La poule du Combattant du Nord est très carrée de formes : elle est pourtant vive et cherche courageusement sa
nourriture ; elle est bonne pondeuse et donne environ 150 œufs par an, pesant en moyenne 60 grammes, ce qui est une bonne grosseur. Elle est bonne couveuse,
excellente mère. Il n'est pas rare de voir chez la poule, à partir de l'âge de dix mois, des ergots sortir et se développer comme chez le coq.
Cet ornement se transmet de mère à fille. Contrairement à l'appréciation d'un certain auteur, à qui une poule éperonnée fait l'effet d'une femme à barbe, cela
donne un cachet de race et de force. Du reste, les combats de poules armées d'ergots d'acier sont encore assez fréquents pour que cet ergot soit justifié.
Ce ne sera donc jamais un cas de disqualification, ni même un défaut chez la poule Combattant du Nord. CARACTERES DISTINCTIFS.
La poule Combattant du Nord doit être bien en rapport avec le coq comme structure. La tête est moins forte que celle du coq, le bec également. La crête est petite,
simple, haute de 1 à 2 centimètres, toujours droite, les barbillons et les oreillons petits et rouges. Le camail assez large à la base. Le corps est large, le dos
parait moins long que celui du coq parce que la queue est plus droite. Cette dernière est un peu inclinée en éventail et portée assez haute.
Le poids varie de 5 à 8 livres (2 kilos et demi à 4 kilos).
VARIETES DU COMBATTANT DU NORD
Les principales variétés sont :
1- La dorée à plastron noir ; 2- La dorée à plastron bleu ; 3- L'argentée à manteau doré ; 4- L'argentée à manteau argenté ;
5- La noire ; 6- La noire à manteau doré ; 7- La blanche ; 8- La blanche et rouge ; 9- La dorée mouchetée ; 10- L'argentée mouchetée ;
11- La noire mouchetée ; Il existe en outre une variété de couleur qu'on ne rencontre que chez la poule, c'est la variété froment.
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