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dessin de M. SIMONYLA PAGE VOLAILLES

(c) Conservatoire Avicole Nord-Picardie 2004 - droits réservés -
à gauche : dessin de Marcel SIMONY **

dernière revue du site : janvier 2017


GEOGRAPHIE AVICOLE DE LA FRANCE ,
sous ce titre, "Le Courrier Avicole" a publié une longue étude due à notre confrère belge Oscar DRESSE.
Nous en détachons le chapitre consacré au Nord de la France.
" La partie septentrionale de la France a de nombreuses affinités avec la Belgique ; elle n'en est d'ailleurs, séparée que par une "barrière" toute conventionnelle...
Trois provinces la composent : la Flandre , aux villes usinières : l'Artois, le pays noir par excellence , et la Picardie, le pays des hortillons.
Deux cités en émergent : Lille, siège de multiples sociétés de coqueleux , oiseleurs et autres pigeonneux, et Amiens, large écrin d'une somptueuse cathédrale.
Hergnies, village arrosé par l'Escaut, à proximité de la frontière belge, a donné naissance à une volaille qui doit posséder de nombreuses attaches avec la Brackel. C'est une race essentiellement locale.
On peut en dire autant de la Poule de Wambrechies, commune située dans la banlieue Lilloise.
La Coucou de Flandre, poule franco-belge apparentée à la Coucou de Rennes et à la Scotch-Grey, est une vieille race du terroir.
On doit au vice-amiral français Cécile, l'introduction en Europe de la poule de Shang-Hal à crête simple (et non Brahmapootra comme on ne cesse de l'écrire).
Les sujets qu'il avait achetés dans une ferme des environs de Shang-Hal et qu'il envoya de Macao au Ministre de la Marine, arrivèrent en France en 1847. Unies à nos poules continentales, les nouvelles venues permirent après une sélection de quelques années, la création de plusieurs races intéressantes.
On peut considérer comme preuve irréfutable du passage des Shang-Hal dans le Nord, la présence de plumes aux pattes chez deux races locales, l'une noire, l'autre herminée.
La première fut obtenue à Estaires, commune baignée par la Lys, affluent de l'Escaut, et la seconde à Bourbourg , petit village proche de Dunkerque .
Il y a deux mille ans, l'élevage des Oies devait être singulièrement prospère dans la région ; Pline, au premier siècle de notre ère, rapporte, en effet, que de nombreux troupeaux d'oies de Morinie (le Boulonnais actuel) étaient amenés à pied jusqu'à Rome. Qui sait si les fameuses Oies du Capitole n'en étaient pas les descendantes ?
Nous serions incomplets, si nous ne citions pas une spécialité culinaire régionale, le pâté de canard fabriqué à Amiens et justement réputé.
Il n'existe, à proprement parler, pas de lapins originaires des départements du Nord. Cependant, nos amis Lillois ont "adopté" le Géant des Flandres, race créée, il y a bien longtemps, dans la banlieue de Gand.
A l'instar des Gallinacés, les Anatidés ont trouvé à Estaires et à Bourbourg des éleveurs qui les ont sélectionnés dans des sens différents : le Canard d'Estaires, d'assez petite taille, a le bec jaune et le plumage crème. Celui de Bourbourg , plus fort que le précèdent, a , comme son congénère de l'Allier, le bec rosé et le plumage blanc. "

Oscar DRESSE



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