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   Tableau de Gauche :

    Pigeon speelderke
   dessin de H.Liebaert



   Tableau de droite

   Speelderkes
  aquarelle de F.Liebaert
 Le patrimoine :   La page Pigeons

LE SPEELDERKE


ORIGINE ET HISTORIQUE.

Ce pigeon, que Teniers le Jeune représente sur ses toiles, est d'origine flamande. Le mâle a la spécialité de voler en rond au-dessus de sa femelle, de s'en rapprocher par petits bonds, de passer au-dessus d'elle et de recommencer le même manège tout en tournant ; de là le non flamand, qui peut se traduire par "Petit joueur".
Comme le Ringslager, ce pigeon est de race flamande ; il est plus petit, c'est le pigeon tournant par excellence. Il parvient à tourner jusque douze fois et plus, au-dessus de la femelle, sans toucher terre, mais ordinairement il fait trois tours à droite et trois tours à gauche. Il combine le maximum d'ardeur, de force, avec le maximum de chair sur le plus petit squelettes .
Dans certains concours le propriétaire gardait la femelle à la main, on lâchait le mâle et celui-ci décrivait autour de sa femelle trois au quatre cercles, et même plus, puis venait se poser sur le bras du propriétaire.
On a vu des choses semblables au marché. Les marchands faisaient sortir un mâle du panier où était la femelle, celui-ci venait se poser sur le panier, après avoir tournoyé dans l'air.
Ce pigeon est d'une fort ancienne race ayant son habitat dans les Flandres. Il a pour habitude de battre des ailes en tournant autour de sa femelle. Lorsqu'il l'aperçoit, il s’élève un peu de terre, et tout en tournant, il fait entendre son battement d'ailes.
Il répète même tellement ce mouvement que les grandes pennes de l'aile sont bientôt dépourvues de barbes. Les exercices violents ont pour effet de développer les muscles, c'est à dire la chair qui se mange, donc les pigeons de sport, tels que le Ringslager et le Speelderke, doivent avoir la poitrine bien fournie en viande.

On raconte que les habitants des villages des Flandres, eurent bientôt fait de tirer parti de cette curieuse aptitude, et qu'ils organisèrent, pour passer les longues heures des dimanches après-midi, des concours de Speelderke.
Ils se réunissaient dans une salle de cabaret, formaient cercle et installaient une femelle Speelderke au centre, puis on donnait la liberté à un , ensuite à un autre, et celui qui avait fait le plus grand nombre de cercles autour de la femelle était proclamé vainqueur.
Naturellement, ce petit jeu donnait lieu à des paris, et plus d'un campagnard quittait la salle le gousset vide. Encore une des multiples formes de la passion du jeu !
Dans certaines communes, les tournois s'organisaient entre une demi-douzaine d'amateurs, tantôt en ville, tantôt dans l'une ou l'autre ville voisine, car les grandes sociétés et les grandes expositions n'existaient pas encore.
Les pigeons étaient portés par couple dans un sac. Ces concours n'avaient pas lieu dans une salle, le soir, à la lumière, mais le jour en pleine place publique.
La femelle était placée dans un petit panier à claire-voie, le mâle seul était lâché et celui qui abandonnait sa femelle ne valait rien, il était mis hors concours. Il y avait des Speelderkes qui faisaient de 5 à 10 tours avant de se poser sur le panier.
Mais , petit à petit , les Speelderke des campagnes flamandes dégénérèrent ; on s'en occupa moins, et ils ne furent bientôt plus que de simples pigeons de ferme.


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